Depuis 2015 et l’inscription dans la durée de l’opération Sentinelle, le recours aux réserves est de plus en plus fréquent pour les missions relevant de la protection du territoire national. De 4 à 6 % des effectifs engagés sur l’opération Sentinelle en 2016, les réservistes représentent aujourd’hui 15 à 30 % de l’effectif de l’opération Résilience. Cette note vise à exposer les apports de la réserve mais aussi les défis qu’elle doit encore relever. Si la réserve dispose d’un formidable potentiel et se révèle désormais être un élément essentiel de massification de l’active, son récent déploiement sur l’opération Résilience soulève un certain nombre d’enjeux relatifs à la territorialisation des missions, la fidélisation du personnel ou encore la mise en cohérence entre les compétences et l’emploi de ces forces de réserve. En creux, l’opération Résilience pose la question de la réactivité des réserves en cas de crise ponctuelle majeure et ce, malgré la volonté d’un personnel dévoué et motivé. La réserve demeure un outil en construction dont les orientations restent à préciser.