En phase avec, d’une part, le contexte de « paix-guerre » à l’échelle internationale, d’autre part, le principe d’« ambiguïté stratégique » au niveau régional, les garde-côtes s’affirment comme un outil précieux dans l’arsenal diplomatique des gouvernements sud-est asiatiques. Ces forces non militaires opèrent non seulement au carrefour des sécurités traditionnelle (interétatique) et non traditionnelle (ou « humaine », centrée sur l’individu), mais aussi au coeur de l’Indo-Pacifique, dans l’écluse géopolitique entre océans Indien et Pacifique.
Afin de répondre aux premières questions que posent autant le recours à ces forces (adre juridique, intérêt stratégique) que leur organisation, cette étude, réalisée avec le soutien du Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM), propose une introduction à ces nouvelles problématiques (définition des garde-côtes et opérations en « zones grises », retour sur le facteur chinois dans ce développement) suivie de cas pratiques. Ceux-ci sont centrés sur les deux États archipélagiques – Indonésie et Philippines – par lesquels transite le trafic maritime, avec l’exemple français comme point de comparaison.
Les contributeurs de ce volume, habitués des forums régionaux – en particulier Track 2 (semi-officiels) – et auteurs de nombreux articles sur le sujet, s’appuient entre autres sur une connaissance et une expérience très ancrées sur le terrain.
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