Depuis 2003, la guerre civile irakienne peine à se stabiliser sous l’action des organisations politiques, créant une dynamique de crises à répétition exacerbée par les ingérences étrangères, notamment iranienne. Le principal facteur de ces conflits est politique : les partis irakiens jouent un rôle déterminant dans la guerre civile, instrumentalisant les soutiens internationaux pour s’ancrer dans l’État et s’imposer à la population. Dans ce contexte, la guerre contre le groupe État islamique (2014-2017) a permis la montée en puissance des groupes paramilitaires pro-iraniens qui tentent d’imposer un nouvel ordre politique. Cependant, plusieurs défis se posent à leur ambition hégémonique, en particulier leurs revers électoraux, la difficulté à produire de la gouvernance et l’hostilité croissante de la population.