La plupart des groupes armés, qu’ils soient révolutionnaires, criminels ou terroristes, recourent à des pratiques qui s’apparentent à des techniques et à des procédures de renseignement. Les groupes jihadistes ne font pas exception, dès lors qu’ils atteignent un certain niveau d’ambition et de sophistication. De fait, l’état d’insécurité dans lequel ils se perçoivent engendre un besoin naturel de renseignement. Si on considère que le renseignement englobe la recherche d’informations, la protection des informations détenues, la recherche d’avantages par l’action clandestine, on avancera que l’activité de renseignement est indispensable au fonctionnement et à l’action des groupes jihadistes. Ceux-ci y recourent à des fins défensives (se prémunir des actions d’ingérence et d’espionnage, réprimer la contestation interne, se protéger des actions en force de l’adversaire, etc.), offensives (actions de combat contre les adversaires, opérations terroristes, activités criminelles, etc.), mais aussi pour exécuter des missions spécifiques (prise et gestion des otages, gestion des trafics, établissement de contacts discrets).
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