En proie à des crises permanentes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, et avec sa situation sécuritaire et politique extrêmement fragile, la Libye devient un champ de luttes de pouvoir et d’influence de différents acteurs non seulement nationaux, mais aussi étrangers. La Turquie n’est pas en reste et adopte pour cela une stratégie d’investissements diversifiés, essentiellement dans les secteurs militaire, économique, politique, social et éducatif qui vise à faire d’Ankara, une fois le conflit réglé, un acteur dominant. Parallèlement à ses investissements, la Turquie possède une vision précise d’un projet de state-building au service d’une économie prospère qu’il convient de détailler. Quelles sont sur le terrain les modalités d’action de la Turquie dans sa quête d’hégémonie en Libye ? Comment se positionne-t-elle dans la recomposition des forces en Libye ?