Journée d'étude - La « guerre hybride » à l'épreuve du feu
Vendredi 03 juin 2022
Journée d'étude - La «guerre hybride » à l'épreuve du feu
14h00 - 18h00
École militaire - Amphitéâtre de Bourcet
Organisée par l'IRSEM
Résumé
Depuis le milieu des années 2000, et a fortiori depuis l’annexion de la Crimée et la « première » guerre du Donbass en 2014, la notion de « guerre hybride » a pris une importance croissante dans la réflexion stratégique, tant pour l’appuyer que pour la critiquer. Ce mode de conflictualité est marqué par un usage combiné de moyens conventionnels et non-conventionnels pour faire la guerre.
Dans une définition plus restreinte partagée au sein de l’Union européenne, les actions coercitives et subversives qui lui sont associées, les « menaces hybrides », sont mobilisées sans que le seuil de la guerre ouverte ne soit franchi. Aussi auraient-elles pour conséquences le brouillage de la frontière entre la guerre et la paix et la mise en place d’un climat d’ambiguïté et d’incertitude prompt à déstabiliser l’adversaire.
Depuis le 24 février 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie conduit immanquablement à reconsidérer la notion de « guerre hybride ». En marque-t-elle l’invalidation, tant elle signe un retour brutal aux conflits conventionnels et de haute intensité en Europe ? Ou l’illustre-t-elle au contraire de manière saillante, puisqu’elle témoigne, au-delà des bombardements et des colonnes de chars, d’un usage systématique de moyens non-cinétiques comme la désinformation, les opérations psychologiques, les cyberattaques ou l’action clandestine ? C’est à ces questions que cette journée d’étude entend répondre.