SÉMINAIRE | L’intelligence artificielle et les drones aériens : potentialités et limites
Jeudi 06 mai 2021
Séminaire « Nouvelles technologies militaires et puissances démocratiques » en ligne
L’intelligence artificielle et les drones aériens : potentialités et limites
IRSEM - 6 mai 2021
L’intelligence artificielle (IA) est une technologie offrant l’opportunité de démultiplier les forces, c’est-à-dire en augmentant la vitesse et la capacité ainsi que la formation. Grâce à des progrès inédits en matière de capacité de calcul, de traitement des données et des algorithmes, son application à la flotte de drones de l’armée de l’air américaine (USAF) semble évidente, mais de nombreuses limites subsistent. A court terme, les progrès de l’IA peuvent offrir des gains d’efficacité (réduction des besoins en main-d’œuvre et flexibilité opérationnelle) tandis qu’à moyen terme ils mettent en perspective la réduction et l’accélération de la boucle Observer, Orienter, Décider, Agir (OODA). Elle permet d’accéder à la fois aux zones grises et aux environnements hautement contestés. A cet effet, les Etats-Unis ont réorienté leur stratégie en s’éloignant des capacités à forte intensité de main-d’œuvre conçues pendant la guerre froide pour faire face à de nouveaux besoins opérationnels.
Toutefois, l’IA est source d’appréhensions tant dans les sphères civile que militaire. En ce sens l’homme pourrait être le principal obstacle à sa mise en œuvre. Ainsi, la résilience viendra de la capacité humaine à se renouveler au regard de ses organisations et de poursuivre les efforts en matière d’innovation tout en ne craignant pas l’échec. Quels seront les outils nécessaires aux changements ? Une stratégie basée sur l’expérience et le savoir-faire appliquée à l’ensemble d’une structure peut créer non seulement des aviateurs qui ne sont pas intimidés par l'IA et d’être pleinement capables de l’utiliser. La capacité doit être testée davantage avant son acceptation opérationnelle Dans le cas spécifique de l’USAF, l’anticipation nécessaire des changements organisationnels et d’adaptation pourrait être son test le plus critique.
Au-delà des aspects techniques des enjeux de taille subsistent aussi bien organisationnel que d’acceptabilité sociale et viennent inéluctablement placer le débat autour de la place réelle de l’homme.
Intervenant :
LCL Seward Matwick
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Contacts :
- Pierre Bourgois (pierre.bourgois@irsem.fr)
- Océane Zubeldia (oceane.zubeldia@irsem.fr)
- Dorian Léger – Communication – (dorian.leger@irsem.fr)