En 2017, lors du XIXe Congrès du Parti communiste chinois, Xi Jinping affirmait sa volonté de « participer activement à la réforme et au développement du système de gouvernance mondiale ». Cette ambition s’exprime en particulier au sein du système des Nations unies, que Pékin utilise désormais comme un outil pour promouvoir sa vision du monde et de l’ordre international. En effet, le rôle de la Chine à l’ONU a considérablement évolué au cours de la dernière décennie : en quelques années, elle est par exemple devenue le deuxième plus gros contributeur au budget régulier de l’organisation et a pris la direction de plusieurs de ses agences.

Dès lors, des interrogations majeures se posent sur les objectifs, les moyens et les résultats de la politique onusienne de la Chine. D’abord, pourquoi cherche-t-elle à réformer le système de gouvernance mondiale et comment cet objectif s’inscrit-il dans le cadre plus large de la politique étrangère menée par Xi Jinping ? Ensuite, comment conduit-elle cette politique et quels sont les effets des configurations institutionnelles onusiennes sur celle-ci ? Enfin, quels sont les succès, défis et difficultés qu’elle rencontre dans la mise en œuvre de sa politique au sein des instances onusiennes ?

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