Cette note explore les différentes options de l’OTAN face à la puissance chinoise. Premièrement, en ce qui concerne les approches militaires, il est peu probable que l’OTAN joue un rôle substantiel dans les efforts d’équilibrage des capacités chinoises dans la région indopacifique, ou qu’elle désigne la Chine comme une « menace » dans la zone de l’Atlantique nord. Alors qu’une logique de division géographique du travail entre les États-Unis et les partenaires européens affaiblirait la cohésion de l’Alliance, l’OTAN devrait plutôt s’attacher à mieux intégrer le « facteur Chine » dans sa planification militaire, en prévision des effets ricochets qu’une crise en Asie pourrait avoir sur le théâtre européen. Deuxièmement, en termes d’approches politiques, bien qu’une extension formelle des compétences de l’OTAN soit peu probable, une coordination plus forte avec les acteurs indopacifiques et avec la Commission européenne pourrait aider à surmonter une grande partie des limitations géographiques et fonctionnelles de l’Alliance face à la Chine.
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