La critique des opérations militaires françaises dans la région du Sahel en Afrique soulève des questions sur l’héritage de l’armée française en matière d’opérations coloniales et de contre-insurrection (COIN) et sur sa pertinence aujourd’hui. L’armée française est l’héritière de pratiques et de doctrines issues des opérations coloniales du XIXe siècle et de la guerre froide. Les caractéristiques communes des approches françaises sont une diminution de la focale sur les opérations militaires et la nécessité d’une approche centrée sur la population qui met l’accent sur les actions économiques, psychologiques et politiques destinées à consolider la légitimité de l’ordre politique colonial. Après la fin de la guerre d’Algérie en 1962, les Français ont maintenu certaines de ces pratiques tout en s’adaptant lentement au contexte politique postcolonial. L’opération Barkhane, qui a débuté en 2014, reflète cette nouvelle doctrine, c’est-à-dire que les militaires français se concentrent sur la sécurité laissant à d’autres le travail politique. Dans ce contexte, dans quelle mesure la doctrine COIN est-elle toujours valable ?
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