Depuis le milieu des années 2010, l’ampleur des financements chinois dans la construction d’infrastructures de transport en Afrique a contribué à augmenter la dette du continent de manière significative voire dangereuse, entraînant plusieurs mises en garde du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Ces prêts ont répondu à un besoin criant des pays africains, que les institutions traditionnelles d’aide au développement telles que la Banque mondiale ou le Club de Paris n’ont pas pu satisfaire. La Chine, en proposant des prêts moins contraignants, plus nombreux et accompagnés d’une maîtrise d’ouvrage « clef en main », a séduit de nombreux pays africains. Cette étude pose la question de la responsabilité de ces pays, en particulier de l’Éthiopie, du Kenya et de Djibouti, en tant que débiteurs vis-à-vis de la Chine. Contracter une dette est un choix politique qui peut être lourd de conséquences ou libérateur, et il incombe aux pays récipiendaires d’inscrire les financements chinois dans une stratégie de développement. La diversité de situation de l’Éthiopie, du Kenya et de Djibouti montre assez l’importance de la réponse politique des débiteurs.
Téléchargez l'etude de l'IRSEM n°67 - 2019