Séminaire Afrique : Régime politique, stabilité et élections en Afrique : le cas de la République démocratique du Congo (RDC).
Mardi 12 novembre 2024
Mardi 12 novembre 2024 10h -13h
Ecole militaire - Amphithéâtre Moore
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INFO CI-DESSOUS
- Intervenant principal : Pr. Bob Kabamba, Professeur de sciences politiques à l’Université de Liège (ULg).
- Discutant : Dr. Mathieu Mérino, Chercheur Afrique de l'Ouest/bande saharo-sahélienne à l’IRSEM.
- Introduction sur « stabilité et processus électoraux en Afrique », Dr. Mérino.
- Présentation sur « soutenabilité électorale dans les pays post-conflit : le cas de la République démocratique du Congo (RDC) », Pr. Kabamba.
Résumé
Trente ans après la fin de la Guerre froide et l’amorce du mouvement de démocratisation des années 1990, l’Afrique reste le continent où les élections sont toujours, pour des raisons objectives et politiques, très difficiles à organiser et où les résultats électoraux continuent à être contestés. Les récents événements sanglants survenus au Soudan, les putschs militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, les crises politiques persistantes au Tchad ou encore en République démocratique du Congo (RDC) attestent de la centralité du problème électoral sur le continent et de la nécessité absolue d’y répondre. En fait, la récente généralisation des processus électoraux n’a pas nécessairement contribué à une consolidation de la démocratie. Ceux-ci n’ont été, dans certains cas, qu’une façade permettant le maintien au pouvoir d’élites politiques qui changent parfois de discours, mais rarement de gouvernance. Souvent, les élections ont même été un vecteur de bouleversements alors que plus que jamais, les États africains ont besoin de stabilité pour renforcer leurs institutions et assurer leur développement sur le temps long.
Dans le cas d’un pays fragile/post-conflit comme la RDC, la politique de « consolidation institutionnelle » commence toujours par la mise en place d’un cadre juridique, fondement des institutions politiques. Ensuite, le choix des animateurs de ces institutions est une autre étape importante. Il existe plusieurs options de choix des animateurs. Le vote est, le plus souvent, le mode ici privilégié. Ainsi, il sied de rappeler que le vote n’a pas pour unique fonction les choix des gouvernants, mais il remplit également au moins deux autres fonctions capitales, à savoir (i) conférer un surcroit d’autorité légitime à ceux qui vont exercer le pouvoir et (ii) cultiver l’esprit public et l’intelligence politique. Ces deux éléments sont indispensables à toute politique de consolidation institutionnelle.
L’objet de la présente communication sera d’analyser le vote en RDC, pays qui a déjà organisé quatre cycles électoraux depuis le retour de la transition démocratique en 2005/2006. Il s’agira alors de déterminer si ce vote a permis une soutenabilité électorale dans ce pays.
Présentation de l’intervenant :
Bob Kabamba est professeur de sciences politiques à l’Université de Liège (ULg). Son doctorat a porté sur « l’inter-régionalité des pays des Grands Lacs en Afrique ». Après avoir été assistant de recherche en sciences politiques, il combine aujourd’hui son enseignement à l’ULg avec le rôle de professeur invité dans de nombreuses universités, en République démocratique du Congo. Ses quatre principaux domaines de recherche sont : les études comparatives, la prévention et la gestion des conflits, les systèmes électoraux et les processus de décentralisation dans les pays en transition ou post-conflit, et les relations internationales en Afrique et dans la région des Grands Lacs. Bob Kabamba est également consultant pour plusieurs organisations belges et internationales, notamment la coopération technique belge et le ministère des Affaires étrangères, la CPI (Cour pénale internationale), le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement).
Présentation du discutant :
Docteur en science politique, Mathieu Mérino occupe le poste de chercheur Afrique de l’Ouest/bande saharo-sahélienne au sein de l’IRSEM. Deux thématiques guident actuellement sa recherche centrée sur des terrains africains : l’étude des régimes politiques et des processus démocratiques d’une part, et celle des systèmes de conflits et des enjeux sécuritaires d’autre part (Sahel, Grands Lacs).
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